Message du 15/06/11 11:51
De : "gerard galpin" gerardgalpin@orange.fr
A : "Pierre Sternberger"
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Objet :
Les rencontres photographiques 2011
d’Asnières sur Vègre :
une grande fête de la photo
Ce fut une très belle fête de la photo pendant trois jours.
Une nouvelle fois, le bourg d’Asnières, à l’initiative de l’association Asnières Passion Photo 72 (A2P72), a été transformé en une grande galerie photo dans 7 lieux différents, dispersés tout au long du village : le préau de l’école, les salles de la mairie, la salle aux piliers du temple, l’ancienne boulangerie et l’église.
Samedi, 8 heures, salle du pont neuf : Raymonde accueille les participants, café, gâteau, accompagné d’un grand sourire pendant que Jacques inscrit les exposants.
La pluie sans être conviée, était au rendez vous. Elle n’a pas empêché le public en nombre de se déplacer à Asnières. Cette année, plus que les autres fois, la quatrième édition de Phot’expo a largement dépassé les limites d'Asnières et de son canton. Nous avons perçu une résonance qui allait bien au-delà en créant un événement largement porté et amplifié par la presse.
Phot’expo est désormais une manifestation connue et reconnue en Sarthe, appelée à se renouveler.
Samedi, 11 heures, rendez vous est donné au préau de l’école aménagé pour l’occasion en salle d’exposition éclairée par Yannick : c’est le moment de débuter la parade photographique en compagnie du Maire et des autres élus de la commune, jusqu’aux jardins du temple où Natalie, au nom de l’association, a remercié l’ensemble des partenaires et des exposants avant l’ouverture au public.
Il s’agissait d’un public averti, connaisseur et donc exigeant pour le plus grand plaisir des exposants qui inlassablement ont expliqué, commenté un angle de vue, une lumière, une gamme chromatique, une température de couleur…, en rappelant à chaque fois que la photo était d’abord et avant tout une représentation personnelle du monde.
36 exposants, plus de 600 créations photographiques exposées, en noir et blanc pour certains, en couleurs pour la majorité, retouchées à la mode artistique pour quelques exposants, garantis sans retouche pour la grande majorité.
- Des paysagistes en grand nombre : des régions françaises y compris l’outre mer, des façades maritimes de prédilection à l’Amérique du nord, à la Grande Bretagne, sans oublier un détour hiératique en Egypte, en Roumanie, en Thaïlande mais aussi des études d’architecture à la recherche de lignes épurées…
- Des portraitistes qui ont su transmettre toutes les émotions subtiles et empathiques d’un visage…
- Des animaliers : une étude sur la loutre, la naissance d’un veau, des panthères en chasse et bien sûr les passionnés d’ornithologie et d’insectes…
- Des passionnés d’objets merveilleux : bateaux de la course du rhum, d’avions de chasse, de voitures de courses…
- Des essayistes proposant une certaine vision du monde…
Georges Quaglia était cette année l’invité d’honneur. Beaucoup qualifient ce photographe de Doisneau sarthois en raison de l’atmosphère qui se dégage de ses photos et en particulier du caractère humaniste de ses prises de vue. Mais à la différence de Doisneau, Georges Quaglia aime à dire qu’en ce qui le concerne, ses photos représentent des instantanés et non des scènes construites d’avance !
Dimanche 15 heures, ancienne boulangerie : le point d’orgue de l’évènement a été la conférence donnée par l’invité d’honneur. Le succès de la manifestation tenait à ce que le public présent ne s’intéressait pas seulement aux photos exposées mais aussi au discours sur la photo ainsi qu’en ont témoigné les questions et les nombreuses interventions à la suite de l’exposé de Georges Quaglia.
Mais outre la qualité des travaux exposés, la caractéristique essentielle de l’événement ressentie par les exposants et sans doute par le public, a tenu principalement à l’organisation de ces trois journées et aux valeurs portées par les participants : respect des autres, partage et esprit d’ouverture. Il s’agit sans doute du cœur de marque de cet évènement et du secret de sa réussite.
En fait, cela renvoie à la question première de la photographie : s’agit-il de rendre compte de la réalité du monde ou bien de proposer une vision qui anticipe l’avenir ?
Lundi, 18 heures, sonne l’heure de la clôture. Les salles ferment progressivement devant quelques visiteurs tardifs mais passionnés. Une grande chaine de solidarité se met en place. Le chapiteau de Joël démonté, les grilles regroupées, le panneautage de Laurent remisé, un dernier verre de l’amitié avant de se quitter.
Les exposants repartent visiblement heureux, satisfaits et fiers d’avoir vécu et fabriqué un évènement durant trois jours.
La place du village est de nouveau ouverte à la circulation et le bourg avec regret a retrouvé son calme habituel.
Gérard Galpin
Mots-clés : A2P72, Phot'Expo, Gérard Galpin, Raymonde Monceaux, Michel Lhérault